Dans un Etat de droit qui prône la liberté d’entreprendre, il existe deux mondes très différents qui se cotoient : les entreprises qui ont pu se développer dans de bonnes conditions et les petites entreprises issues de la créativité et du travail de ceux qui osent et qui croient. Mais l’économie a changé ces 30 dernières années pour voir aujourd’hui apparaître des rapports de force qui nourrissent la réussite des uns au détriment des autres.
Tout cela se faisant progressivement, nous ne le voyons plus même si nous ressentons parfois des situations injustes car elles sont issues de forces totalement inégales, par exemple les entreprises née de situations monopolistiques historiquement avec l’aide de l’Etat, qui devrait être au service de tout citoyen.
Nous avons décidé de les dénoncer à notre manière, simplement en nous appuyant sur des faits qui, espérons le, pourrons faire réagir ceux et celles qui ont traversé des situations similaires.
L’exemple de ce jour est celui le plus récent concernant COLISSIMO, service de La Poste, installée historiquement grâce à la participation de l’Etat.
Les services d’envoi de colis ont beaucoup évolué : aujourd’hui, il n’existe que trois services relativement onéreux puisque peu nombreux : COLISSIMO et CHRONOPOST (même groupe La Poste) et les transporteurs privés.
Après trois ans de relations commerciales l’entreprise (cliente) reçoit un courrier de rappel daté du 1er Août et reçu le 3, un jeudi informant l’entreprise cliente qu’un prélèvement de 7,38 € ne serait pas passé.
L’histoire pourrait s’arrêter là car ce type de courrier arrive fréquemment dans la vie d’une entreprise, qui naturellement ira honorer le paiement de ses factures après vérification. Mais cette fois-ci COLISSIMO décide unilatéralement de bloquer le compte du client lui servant à préparer ses colis, cela deux jours ouvrés seulement après la réception du courrier sans laisser le temps nécessaire à l’entreprise cliente de réagir.
Une dizaine d’appels au numéro – mentionné en entête de lettre – sans pouvoir ni joindre une personne ni laisser un message vocal voire éventuellement être redirigé vers un autre service et nous nous retrouvons alors sans interlocuteur permettant au moins de s’exprimer et d’échanger sur le sujet afin de trouver une issue rapide.
Le courrier mentionne bien que « Sauf erreur ou omission de notre part, vous n’avez pas procédé au règlement de notre facture décrite ci-dessous, fait qui peut générer un blocage de votre compte et le refus de vos envois….. » pouvant laisser croire à une information normale de demande de régularisation mais les situations de quasi monopole commercial laissent le champ libre aux abus (de droit privé), cela en toute impunité.
Car il faut souligner qu’il s’agit ici d’une somme de 7,38 € dans une parfaite régularité de paiement depuis 3 ans.
Ces entreprises ont d’ailleurs tendance à une attitude condescendante envers leurs clients compte tenu de leur force :
- L’expression « sauf erreur de notre part » pourrait laisser envisager une certaine humilité dans l’expression et laisser penser à des vérifications ultérieures de part et d’autre.
- « Vous n’avez pas procédé au règlement… » : tendance à faire culpabiliser sans tenir compte de la fidélité du client… mais aujourd’hui la fidélité est-elle toujours récompensée ?
Ce service COLISSIMO, dédié notamment aux professionnels, n’offre aucun service digne de ce nom :
- Aucun moyen de contacter un éventuel service clients ou dépannage sous forme d’Hot line ! Que ce soit par téléphone ou directement sur le site.
- Pas d’information préalable permettant d’avertir le client qui serait éventuellement négligent avec une date de blocage
- Pas de prise en charge de la relation sans problème depuis l’origine
- Une conséquence sur l’activité du client qui se trouve gênée et ralentie
- Un courrier suivi par une personne mais signé par une autre ; à qui répondre ?
Enfin la cerise sur le gâteau car il n’y a pas de petit profit. Le courrier de rappel (comme s’il y avait eu un premier courrier) mentionne également que « votre paiement devra comprendre, en plus du montant ci-dessous, la somme de 40,00 euros au titre de la taxe forfaitaire de recouvrement (Code de Commerce, articles L 441-6 et D 441-5), jamais présentée lors de la souscription du contrat.
Tout cela pour un prélèvement de 7,38 € qui n’est pas passé et aucun moyen de communication directe pour gagner du temps. Car pour une petite entreprise qui doit gérer de nombreuses choses, le temps c’est aussi de l’argent.
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